Depuis le début de l’épidémie de #chikungunya déclarée en janvier 2014, l’estimation du nombre total de patients ayant consulté un médecin généraliste et présentant un tableau clinique de chikungunya est de 35 000 cas en #Martinique. Ce même chiffre est atteint également en #Guadeloupe.
Après 6 mois d’épidémie…le #chikungunya fait mouche en #Martinique et en #Guadeloupe
Conflit TRANSPORT #BONIFACE : lettre ouverte de la #CSTM au Président de l’Espace Sud en #Martinique
Objet : Conflit TRANSPORT #BONIFACE
Monsieur le Président,
L’employeur a adressé aux salariés grévistes des lettres de convocation en vue d’un entretien préalable prévu le 16 Juin 2014.
Les contrats de travail sont par conséquent menacés.
Nous vous faisons tenir sous ce pli, copie de notre correspondance adressée à l’employeur.
Il convient que la Communauté d’agglomération de l’Espace Sud en #Martinique prenne les dispositions qu’elle avait annoncées ou toute autre disposition qu’elle jugera utile en vue de la sauvegarde des emplois et ce, d’autant que l’attitude de l’employeur constitue une faute grave du fait :
1) De son refus obstiné et catégorique injustifié de négocier avec la #CSTM et ce en dépit de l’avis de l’Inspectrice du Travail, confirmé par la Direction Générale du Travail et malgré les initiatives et concessions faites par la CSTM ;
2) De l’inobservation par l’employeur des conditions du marché conclu avec l’Espace Sud et de l’offre par laquelle il a répondu à ce marché ;
3) De l’inobservation par l’employeur notamment :
- des conditions d’hygiène et de sécurité du travail (par exemple, l’absence de visite des salariés par la médecine du travail, le non-respect des temps de pause et des amplitudes horaires, l’absence de sanitaires, l’absence d’éclairage du parc…)
- de son obligation de négocier annuellement la revalorisation des salaires (Cass., Soc., 13 Nov. 2008, n° de pourvoi : 07-44.874, Non publié au Bulletin) et de respecter l’effectivité de la paye le 30 de chaque mois, en exécution d’un protocole de fin de conflit conclu le 11 Octobre 2012 avec la CSTM,
ces circonstances ayant contraint les salariés à observer un mouvement de grève.
L’Espace Sud doit, en tant que donneur d’ordres, s’impliquer fermement dans la résolution du conflit, face aux menaces que l’employeur fait peser sur les contrats de travail, alors même qu’il a manqué à ses obligations.
Par ailleurs, si l’employeur devait persévérer dans cette volonté, cela risquerait d’engendrer une dégradation du climat social dans le pays, dont nous ne saurons être tenus pour responsables.
Nous adressons copie de la présente à la Direction du Travail, à Monsieur le Sous-Préfet du Marin et à la presse.
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de nos salutations distinguées.
Bertrand CAMBUSY
Secrétaire Général
L’image du jour (14 juin 2014)
« Parce qu’avant que cessent les larmes, encore faut-il regarder le conflit et ses enjeux en face ! »
Intervention de la politologue Silyane # Larcher à la conférence d’A. #Mabanckou à l’invitation de l’association « Tous créoles ! » en Martinique
Bonjour à tous, bonjour à Alain #Mabanckou,
Je tiens tout d’abord à dire que mon intervention ne s’adresse pas à Alain Mabanckou dont je ne connais que le roman Black Bazar et pour qui j’ai le plus grand respect. Je voudrais par mon intervention faire plutôt entendre une analyse sur l’invitation faite aux Martiniquais ce matin par l’association « Tous Créoles ! ».
[N.D.A: J’ignorais lors de cette prise de parole que le titre de la conférence « Pour en finir avec le sanglot de l’homme noir » n’était pas le fait de l’association, mais d’A. Mabanckou lui-même. Lors de la discussion qui a suivi mon intervention, j’ai reconnu ma méprise et l’ai informé du fait que cette proposition faisait ricochet en revanche avec des problématiques sociétales martiniquaises au sujet desquelles il lui manquait des éléments. Je lui ai dit par ailleurs mon accord sur le fond avec une bonne part de ses analyses concernant les Africains francophones issus des migrations postcoloniales et la question d’une « communauté noire » en France aujourd’hui. ]
Quel est le sens de la proposition d’« en finir avec le sanglot de l’homme noir » faite par une association comme « Tous Créoles ! », dans le contexte de la Martinique ?
Faire oeuvre d’une forme de « thérapeutique politique », après la proposition de « résilience » à travers la précédente invitation de Boris Cyrulnik, il y a deux ans… Manière par là de gommer la conflictualité sur laquelle s’est fondée la société martiniquaise. Car le problème de fond est là : comment peut-on inviter à dépasser un conflit quand on n’a même pas discuté dans la concertation des termes du conflit qu’il s’agit de dépasser ? De ses enjeux ? Puisque derrière la belle unité cosmétique d’un « tous créoles », il y a une injonction à faire la paix !… Faire la paix au sujet du passé, de l’esclavage, de la plainte au sujet du pouvoir soi-disant imaginaire d’une minorité dominante….
Je suis venue dire ici, en tant que politologue et philosophe, que cette injonction est politique. Elle est politique précisément dans son oeuvre de dépolitisation de l’espace social martiniquais, c’est-à-dire d’un travail symbolique visant à en faire un espace « a-critique » derrière le masque de la sage invitation à la réflexion et au dialogue… L’action de cette association est une stratégie politique au sens le plus fort du terme en ce qu’elle vise à pulvériser de l’espace public, notamment sur le plan discursif, tout ce qui a trait à la conflictualité structurelle de la société martiniquaise. Conflictualité née du fait fondateur de cette société, l’esclavage colonial de plantation, et de son legs maintenant séculaire d’inégalités sociales, d’inégalité de redistribution du capital au sens non seulement économique et financier, mais aussi culturel et social, voire symbolique…
Or il n’y a pas de sociétés sans conflits… Et dépasser le conflit, c’est l’affronter, le prendre à bras le corps, c’est-à-dire entrer dedans !… Il y a une phrase d’un philosophe français que j’aime beaucoup, Jacques Rancière, qui dit qu’il y a du politique lorsque « l’ordre naturel des possédants est interrompu par une liberté qui vient actualiser l’égalité dernière sur laquelle repose tout ordre social. » (La mésentente, p. 37).
Par mon intervention, je suis venue dire que précisément des Martiniquais viendront remettre du politique dans le jeu (et non pas de la politique au sens partisan ou politicien du terme qui, au passage, n’est qu’une affaire de plate gestion administrative de l’ordre des choses par des élus locaux, sans véritable pouvoir dans le fond…) en exprimant, pour paraphraser Rancière, cette liberté qu’autorise l’égalité dernière sur laquelle repose l’ordre social martiniquais.
Si vous avez pu trouver pour constituer cette association des Martiniquais désireux de se définir en agents du refoulement – pour rester dans le vocabulaire clinique et psychopathologique que VOUS avez décidé d’imposer pour votre analyse de la société martiniquaise –, sachez que vous trouverez devant vous des Martiniquais, et notamment des intellectuels (qui n’ont pas encore posé genou à terre et n’ont pas vendu leur âme au plus offrant…), pour non seulement dire STOP, halte à la supercherie !, mais aussi pour vous dire qu’ils refuseront d’être les moutons d’un troupeau paisible et défendront mordicus dans la société martiniquaise un espace ouvert de conflictualité… Autrement dit qui refuseront la pacification molle et abrutissante que vous nous proposez. Par un tel refus, des Martiniquais vous opposeront leur lutte pour la JUSTICE SOCIALE !… Qui n’a rien à voir avec le maquillage symbolique par lequel vous entendez nous manipuler…
Silyane LARCHER
Politologue, philosophe de formation
Chercheure associée à l’IIAC-CNRS de l’EHESS (équipe TRAM)
Samedi 14 juin : une journée au Brésil
Les troubles sociaux ? Les grèves ? Les revendications pour une vie normale ? La dénonciation de la corruption et de la gabegie des élites au pouvoir ? Le coût démesuré de ce mondial de riche dans un pays pauvre ? La grogne populaire de la rue au #Brésil ?
Apparemment tous les problèmes ont été réglés. Le silence est devenu assourdissant. Place au sifflet de samba. Le Mondial a commencé. C’est ça la magie du football. Donnez-leur du pain et des jeux. Là, pas de pain mais des jeux. Le plus beau… pour la Terre Sainte du football. Goaaaaaaaaaaaal.
Les Éléphants de #Côte d’Ivoire ont piétiné les Samourais bleus nippons et ce soir #l’Afrique francophone danse, enfin pas toute… parce que, au Cameroun, là, ça joue pas….
Au fait, qu’est qu’il a sur la tête ? Mais si. L’autre là, le 10. #Gervinho je crois. Un cache grigri ? Un filet de mise en plis ? Un doo-rag ? Ou bien il fait le style ?
L’#Uruguay, demi finaliste en 2010 a été battu par le #Costa-Rica.
Le Costa quoi ? Costa Rica banane. Ce n’est plus république bananière. Ça c’était au siècle dernier.
Et ce sont les petits pays des Caraïbes et d’Amérique Centrale qui ont la banane tandis que ça se crispe coté français car il faudra battre le Hondu..? le Hondu…? Le Hondu quoi ?
Harry Herr Gol
Bonne fête des pères
Esclavage en Martinique : Quand Tous Créoles rime avec Tous Menteurs
Le 15 août 2011, Roger de Jaham président de Tous Créoles déclarait que son ancêtre était moins qu’un esclave car il n’avait pas de valeur marchande…Voilà la vérité sur ce mensonge…en gras dans le texte…
…Voilà un passage de « Histoire de la Martinique » un livre de l’historien Armand Nicolas ( éd. L’Harmattan ) qui traite de la question des sévices appliqués aux esclaves quelques années avant l’abolition de 1848. Autant prévenir les âmes sensibles : la seule lecture de sévices sur des enfants en bas-âge est d’une incommensurable violence, surtout quand ils se terminent par la mort.
En 1845, la loi Mackau est votée et elle a pour but d’adoucir la barbarie des punitions infligées aux esclaves mais aussi de donner plus de droits aux nègres : droit de s’instruire, horaires de travail définis, possibilité de se racheter avec l’argent amassé. Mais la réalité était toute autre.
Les maîtres redoublent de cruauté
Toutes ces mesures étaient destinées à « faciliter les affranchissements » et à « améliorer » le sort de l’esclave. Mais le colon restait le maître sur son habitation et disposait toujours de son esclave à son gré.
[…]
On peut même dire qu’il y eut de la part des maîtres, furieux de ces mesures, recrudescence de cruauté. En 1846, les tribunaux enregistrèrent soixante-douze plaintes pour châtiments excessifs : quarante furent classées sans suite. Sur vingt-huit prévenus jugés, deux furent relaxés et huit acquittés. Il y eut dix-huit condamnations : quatre à de légères peines de prison ( maximum un mois ), quatorze à des amendes ( d’un maximum de deux cents francs ). En 1847, on enregistra plus de cent cas de « châtiments excessifs, traitements inhumains et barbares » ( termes juridiques désignant ces faits.
Et il s’agit seulement des cas que les tribunaux eurent à connaître.
Combien de centaines d’esclaves ne portèrent pas plainte par crainte de représailles de leurs maîtres ? Dans combien de cas les autorités chargées du contrôle fermèrent-elles les yeux ?
De ce point de vue, les deux dernières années de l’esclavage furent terribles, significatives des résistances acharnées de la grande majorité des maîtres.
[…]
Citons quelques [affaires] :
Bouet François ( propriétaire au Gros-Morne – novembre 1847 ) :
Accusé d’avoir exercé des sévices sur l’esclave Jean-Paul âgé de onze ans « en le plongeant pieds et poings liés dans un bassin plein d’eau d’où il ne le retirait à l’aide d’une corde que lorsqu’il commençait à perdre respiration ». De nos jours on appela cette torture du nom de « la baignoire ». Ce précurseur fut blanchi ayant déclaré « qu’il avait voulu baigner l’enfant » (sic)
L.A. Astarté ( habitant vivrier Fort-Royal ) :
Il avait attaché sa jeune esclave Noëlise ( neuf ans ) à un prunier pendant plusieurs heures puis, avec un bâillon, à introduit de force dans sa bouche du manioc mélangé avec du piment écrasé.
Puis le 11 mai 1847, a jeté à terre et frappé pour la punir de ses « marronages » sa jeune esclave Clémentine ( six ans ), l’attacha les mains liées derrière le dos à une poutre de sa salle l’extrémité des pieds touchant seulement à terre et la laissa toute la nuit dans cette position ; le lendemain l’enchaîna dans la cour par une jambe à un billot de bois de sept kilos : six mois de prison.
Les frères de Jaham ( Fort-Royal-1845) :
L’accusé reconnaît :
- avoir donné à l’esclave Rosette, enceinte, dix-sept coups de rigoise et vingt-cinq coups administrés par lui-même ;
- qu’à diverses époques et en dépit de sa maladie avait infligé au jeune Gustave des châtiments corporels sévères et l’avait fait mettre dans un parc à veau ; bien que malade il lui avait fait mettre un carcan rivé par une chaîne et le forçait à travailler ainsi le jour, et la nuit le jetait dans un local insalubre avec morceau de planche pour se coucher ; il en est mort ;
- sévices sur Jean-Baptiste ( 9 ans ) ; on lui coupa le lobe de l’oreille et fut contraint avec deux autres enfants Gustave et Vincent, de manger des mélanges d’excréments humains et d’excréments d’animaux ; Jean-Baptiste et Gustave étaient les fils de Rosette. (…) Un des frères de Jaham prit la fuite. L’autre fut acquitté. […]
Augustine Genet ( Saint-Pierre – 1847 ) :
- coups de bâton aux esclaves Oralie, Lucette ( douze ans ) et au jeune Occuly ;
- coups de souliers sur la bouche, tabac jeté dans les yeux, eau bouillante versée sur les pieds, brûlures sur le coup et le bras avec un couteau bien chaud, piment dans les organes sexuels.
Un mois de prison, dans cette affaire que le gouvernement qualifiait « un des plus odieuses qui se soient présentées en police correctionnelle ».
Sully Vivier ( propriétaire au Robert – août 1847 ) :
- prévenu « d’avoir détenu à la chaîne…ses esclaves Marthe et Delia accouplées ensemble, les forçant ainsi à aller au travail et les séquestrant ensuite chaque nuit pendant près de trois mois…;
- pour avoir à diverses époques contraint la même Delia à avaler des chiques qu’il extrayait de son pied et écrasait ensuite sur un morceau de pain » ;
- Asselie, jeune enfant, mourut à la suite de sévices ;
- Marthe, malade laissée aux fers, sans soins, en mourut ;
- le jeune esclave Modeste avait été forcé à manger d’un mélange d’excréments de cochon, de dinde et de poule, ou tout au moins de lui avoir fait barbouiller la figure avec des excréments humains qu’on lui jetait à la face ».
Quinze mois de prison : « Cette peine…est la plus forte de celles qui ont été prononcées en matière de sévices » écrit le procureur général du gouverneur.
Cassius de Linval ( Macouba ) :
- jeune Rose, son esclave, meurt après des châtiments cruels.
- Anceline est mise aux quatre piquets et reçoit dix coups de fouet, de demi heure en demi heure, jusqu’à six heures du soir ; frappée à nouveau de coups de bâton, quatre jours après, elle meurt.
- Anastase meurt après avoir subi un quatre piquets tous les huit jours durant plusieurs mois.
- une jeune fille, Adibau, punie de cent cinquante coups de fouet, mise à la chaîne, meurt dans un cachot étroit.
- Lise (quarante ans) foulée aux pieds parce qu’elle ne cueillait pas les pois convenablement. Le procureur du roi écrit : « La plupart des esclaves de l’habitation Cassius, même les plus doux, les plus jeunes, portent les marques profondes de rigoureux et fréquents châtiments.»
Mme Vve Néonge Gigon ( Lamentin – 1847 ) :
- masque de fer apposé aux heures de travail sur la figure de son esclave Aurélie.
Acquittement.
La liste de ces affaires pourrait fournir matière à un livre épais. Beaucoup ont eu écho dans les journaux de France. Elles témoignent que l’esclavage restait, deux années avant sa fin, un régime qui n’avait rien « d’idyllique ».
C’est que, malgré tout, les maîtres ne cessaient de dépeindre l’esclavage comme une chance pour les Noirs. Dans leurs adresses, ouvrages, lettres, etc., ils prétendent jusqu’au dernier moment que :
- la condition des esclaves est meilleure que celle des prolétaires d’Europe ;
- l’abolition va jeter les affranchis dans la pauvreté et le vagabondage ;
- que la paresse des Noirs les fera retomber dans la barbarie ;
- que les esclaves sont si abrutis que leur émancipation pure et simple serait grosse de désordres et de souffrances ;
- qu’il faut laisser les colons opérer eux-mêmes la transformation sociale, avec le temps ;
- que l’abolition signifierait le pillage, l’incendie, le massacre des Blancs comme à Saint-Domingue ainsi que la ruine complète des propriétés coloniales, la ruine du commerce et de la marine de la Métropole ;
- qu’il faut moraliser l’esclave par la religion avant de le libérer ;
- qu’émanciper, c’est servir les intérêts de l’Angleterre ;
- que c’est inutile puisque les esclaves sont bien traités. D’ailleurs les nègres ont tous les vices : paresseux, ignorants, perfides et menteurs, incendiaires, voleurs, imprévoyants, ivrognes, dépensiers, joueurs, débauchés, obséquieux, vindicatifs.
Le fouet c’est la punition qu’ils préfèrent (…)
Le terrible constat de Alain #Mabanckou
Aucune raison de faire des cadeaux à Roger Jaham en ce jour de fête des pères. Puisqu’il faut en finir avec le sanglot de l’homme noir cet eunuque…aujourd’hui c’est Roro qui aura les boules. Alain #Mabanckou l’intervenant principal de sa conférence à la con est rentré chez lui et sa première réaction sur #Twitter est empreinte de franchise autant que de vérité : » Retour de #Martinique. Constat : absence de dialogue ou dialogue impossible entre les différentes composantes de la population de l’île » .
Alors Roro Deg Deg…on ouvre un compte Livret…à Mabanckou on n’a plus de crédit ?
J’avoue que c’est drôle . Yes Papa !!!!
gilles dégras
En #Martinique, la Justice est aveugle…en #Guadeloupe elle ouvre un œil
Alors qu’en #Martinique, plusieurs affaires liées à des détournements de fonds publics et autres malversations ont du mal à entrer dans le cirque judiciaire, en #Guadeloupe, certains rois de l’arène sont déjà en piste…c’est le cas de Joël #Beaugendre, maire divers droite de Capesterre Belle-Eau et ancien député. En deux fap fap, le sieur a été mis en examen pour détournement de fonds publics, usage de faux et favoritisme et écroué au centre pénitentiaire de Baie-Mahault. Sans commentaire mais comment taire ?
Dimanche 15 juin 2014 : une journée au Brésil
Trois matches au programme aujourd’hui, dont les deux du groupe E, celui de la #France. A peine levé, en ce dimanche de Fête des Pères, il est déjà midi… l’heure de #Suisse- #Equateur, un genre d’entrée en matière, de mise en train pour ceux qui attendent le match de 15:00.
Suisse – Equateur ? Une équipe Suisse sans génie réglée comme un coucou face à une équipe de l’Equateur virevoltante mais sans réalisme avec un numéro 7 genre chien-boul, têtu comme une bourrique qui défie sans fin et presque sans jamais passer les trois joueurs qui l’encerclent.
La fin est cruelle pour l’Equateur. 1 à 1 et 3′ d’arrêt de jeu. Le supporter des Bleus français prie tous les saints du Candomblé pour un match nul. 20’’ avant la fin, l’autre là, devant, bien placé pour dépailler le goal suisse marche sur le ballon. La contre-attaque est rapide, incisive, brutale quoi. Il reste 10’’ et la Suisse marque le but de la victoire. Cruel on vous a dit.
Question qui taraude :
Sur le terrain, des noirs et des indiens courent derrière le ballon pour l’Equateur. Dans les tribunes, habillés aux couleurs nationales, les supporteurs équatoriens sont tous blancs, sauf un chef indien emplumé peut-être brésilien. Est-ce que ça signifie que le football est un sport pour les riches surtout blancs, joué par des noirs et des indios pauvres (qui finiront par devenir riches pour certains) ?
A taaaaaaaaaaaaaable. !
Jamais déjeuner de fête des pères, dans l’histoire des déjeuners de fête des pères, ne fut expédié avec une telle vitesse… Oui doudou, mmmm, c’est bon.. en gardant une oreille sur le tic tac, tic tac …. parce que, déjà, Le Match des français tant attendu débute. Face aux bleus plein de noirs c’est le Hondu quoi ? Le Honduras, c’est-à-dire l’équipe la plus faible vue à la télé depuis le début du Mondial 2014.
France – #Honduras ? Il faut une mi-temps presque à l’équipe présentée par #Deschamp pour dénouer le réseau tissé par les honduriens. A ce moment-là, certains se disent que, vu la jurisprudence espagnole du 5-1, la France peut perdre jusqu’à 4-1 et être meilleure que les champions du monde en titre. Je rigole.
Et #Benzema, oui, oui, celui qu’on annonçait depuis 10 ans comme LE avant-centre des Bleus, l’égal de #Papin, #Cantona, #Fontaine, #Lacombe….. se met à marquer puis à remarquer et marquer encore. Hat trick. Et un et deux et trois zéro. Trois buts pour ma pomme, même si la #FIFA, cruelle, veut attribuer le deuxième but comme csc au malheureux gardien hondurien.
Ah, ma Benz ! Encore, encore ma pomme. La France a-t-elle trouvé enfin, le Benzema promis depuis des matches et des lustres . depuis nanni-nannan quoi?
Constat qui interroge :
Et dans les tribunes, les supporteurs français comme les honduriens, habillés de leurs couleurs respectives, ont paru bien pâles. Il y avait bien un type chevelu, plutôt sombre de peau qui jubilait en bas de l’écran quand la France marquait mais il avait juste une chemise à carreaux rouge et blanc, peut-être un supporter suisse égaré ou le chauffeur du bus de Kny…. chut, on n’en parle plus. Il faut croire que, d’une façon générale, pour participer à la grande fête mondiale du football au Brésil, les noirs et les indios ont intérêt à savoir y jouer pour être sur le terrain parce que, dans les tribunes, les spectateurs brésiliens et les supporters des différents pays sont plutôt clairs.
Harry Herr Gol
Sur la photo de couverture, est-ce bien une auréole qui plane au dessus de Benz ?
Sur la photo intérieure, on peut voir que le ballon a franchi entièrement la ligne.
« Toi là…l’africain tu vas avoir des problèmes dis-donc »
#Elisa – Purple remix [#Erik #Pédurand]
[VIDEO] #Elisa – Purple remix [#Erik #Pédurand] nouvelle invitation dans la vibe qui vibre…
Lundi 16 juin 2014 : une journée au Brésil
La Coupe du monde de football poursuit son déroulement au #Brésil où des centaines de milliers de personnes, les plus pauvres bien sûr, notamment dans le Nordeste, n’ont pas l’électricité et donc n’ont jamais vu la Seleçao, leur équipe, jouer à la télévision. Incroyable non ?
#Allemagne – #Portugal ?
Un arbitre qui perd le nord et qui expulse, mal à propos, le sécateur portugais du Real de Madrid et la face du match en est changé. Bon, #Pepe, on connait. On ne peut pas dire que c’est un tendre. Mais la ! Où était la faute ?
Après, les allemands, toujours aussi teutons, ont déroulé leur football athlétique et sans génie pim pam pim pam empilant des buts, #Thomas Muller en a mis trois, et blessant au passage deux pointures portugaises.
J’ai juste trouvé indécentes leurs manifestations de joie, comme celles de leurs supporteurs d’ailleurs, face à une équipe amoindrie. Peut-être étaient-elles à la hauteur de leurs peurs.
- Dit l’ami, t’as vu des noirs dans les tribunes ? T’as vu des brésiliens, la classe moyenne quoi. Ils disent dans les journaux qu’il y a 42 millions de citoyens de la classe moyenne au Brésil. Y sont où dit-donc ?
- Ben…… je regardais plutôt les walkyries secouer leurs nattes blondes. Hé hé hé. Par contre, tes noirs là, j’en ai vu un dans chaque équipe sur le terrain. Sûr. Au moins un par équipe. Non, non, #Nani ne compte pas, c’est un mulatinho. Bon après y’avait des brésiliens dans les tribunes. En bas. Oui Monsieur. Les stadiers. Les gars habillés en fluo qui tournaient le dos au terrain pendant tout le match. Y z’y voient rien mais ils sont là et bien placés encore… Alors…..
Allemagne 4 Portugal 0
Harry Herr Gol
Il y a bien une affaire #Ceregmia…on nous aurait donc menti…
On nous aurait donc menti. L’affaire du #Ceregmia sera le feuilleton braise îlien de l’été en #Martinique. Les avocats de l’#UAG entre ce jour dans le pitt médiatique. On va s’amuser.
Il y a bien une affaire #CEREGMIA et à ce titre, l’#UAG nous a demandé de défendre ses intérêts.
A cet effet, nous nous sommes constitués partie civile, pour le compte de la présidente de l’Université agissant ès qualité, dans le cadre de la procédure ouverte au cabinet du juge Petiteau pour détournement de fonds et escroquerie en bande organisée.
En parfait accord avec notre cliente, nous n’entendons nullement occuper l’espace médiatique pour alimenter la polémique.
Ce dossier est suffisamment volumineux et lourd de conséquences pour les Antilles pour que nous lui consacrions toute notre attention et toutes nos diligences, sans nous perdre en vaines chicaneries.
A ceux qui aimeraient nous entendre porter la réplique à la moindre attaque, nous répondons que le temps judiciaire n’est pas le temps médiatique, que loin du bruit et de l’agitation, il requière travail, sérieux et humilité.
Nous avons été mandatés pour que toute la lumière soit faite et toutes les conséquences tirées. C’est ce à quoi nous nous attachons.
Démêler tous les fils du remarquable travail entrepris de longue date, recomposer tous les circuits, comprendre tous les schémas, pour réunir toutes les pièces de cet immense puzzle et qu’apparaisse enfin la Vérité au grand jour.
Voilà ce qui nous occupe pour l’heure. Le temps de la parole viendra plus tard.
Raphaël Constant, Thierry Bernardini, Virginie Mousseau.
Avocats de l’UAG.
Conférence d’A. #Mabanckou : droit de réponse à R. Sabra (Madininart)
… Roland #Sabra se fait moucher de la sorte… par la politologue Silyane #Larcher, ça prouve que le sieur manque de contenance quand Sabra guette…
Cher Monsieur,
Je me permets de vous écrire après avoir été informée du fait que vous avez évoqué sur votre site ma présence lors de la conférence d’A. #Mabanckou, ainsi que mes nom et titre supposé. Votre manière de présenter les choses, pour le moins maladroite (pour ne pas dire davantage…), laisse à penser que je me serais présentée sous un titre qui ne serait pas nécessairement le mien : « une jeune femme, se déclarant politologue »…
Puisque vous étiez à la conférence, n’avez-vous pas entendu que j’ai indiqué, précisément afin d’éviter tout malentendu, mon rattachement institutionnel ?? Etonnamment, le premier concerné, c’est-à-dire A. Mabanckou, n’a pas douté de la manière dont je me suis présentée… Peut-être avez-vous tellement pris l’habitude d’observer l’esbroufe et parfois l’imposture à laquelle se livrent, hélas !, tant de Martiniquais, que vous n’avez pas jugé utile de procéder à une simple recherche sur Google avant de prendre la plume de façon si cavalière ?
Pour votre gouverne : j’ai en effet effectué sous la direction de Pierre Rosanvallon (Professeur au Collège de France) une thèse de doctorat de l’EHESS en sciences politiques que j’ai soutenue au Collège de France en décembre 2011…
Par ailleurs, je suis au regret de vous informer que j’ignorais totalement l’existence de votre texte antérieur (que je n’ai d’ailleurs toujours pas lu), ignorante du fait que votre pensée constituait l’alpha et l’oméga de la critique sociale en Martinique, par quoi elle serait donc à ce point incontournable….
Contrairement à ce que vous avez interprété comme un départ précipité censé être animé par « l’émotion » (une femme qui s’empresse de se retirer d’un débat serait-elle donc nécessairement sous le coup de l’émotion ??…), je me suis retirée persuadée qu’Alain Mabanckou en avait terminé de la réponse qu’il avait à faire et aussi parce que je n’entendais pas assister davantage – quoi que vous en pensiez – à une manifestation organisée par une association dont je n’approuve ni les intentions sur le fond ni les méthodes.
De plus, après une interview accordée à l’extérieur à un journaliste, je suis revenue dans la salle pour assister à une partie de la suite des échanges… Vous ne l’avez manifestement pas vu…
Pour ce qui est de l’interprétation que vous faites de mon propos, je crains que vous ne m’ayez mal comprise. Je ne m’y attarderai pas de nouveau. Mais, brièvement, il s’agissait non tant pour moi d’enfoncer une porte ouverte en disant que « le lien social se structure dans la conflictualité » (« truisme » qui, au passage, laisserait perplexes bien des sociologues spécialistes du lien social…), mais bel et bien de dire que la société martiniquaise s’est elle-même instituée tout entière sur un fait de violence et que le contentieux historique (la colonisation, la traite et l’esclavage de plantation) qui oppose, non les groupes, mais bel et bien les différentes classes de cette société (point étrangement absent de votre analyse de la belle générosité de « Tous créoles ! »… Tiens donc ?…) continue de sous-tendre les rapports socio-raciaux dans ce pays.
Rien d’étonnant donc qu’il rende le « dialogue » si difficile… Autrement dit, la question de la régulation des conflits – qui n’était pas mon propos, en effet – est seconde par rapport à une autre question, de mon point de vue fondamentale, et qui n’est toujours pas débattue publiquement en Martinique : celle des conditions de possibilité du débat sur le dépassement du conflit historique. En un mot, comment même dépasser un conflit dès lors que ce dernier n’a pas été au préalable reconnu en tant que tel par l’une ou l’autre des parties, mais surtout que ses enjeux (la redistribution socio-économique, les inégalités socio-raciales, la justice sociale) sont tout simplement ignorés ?
Enfin, libre à vous de vous féliciter de l’existence de l’association « Tous créoles ! » et de son désir de « dialogue ». Néanmoins, permettez-moi de vous demander, vous qui semblez avoir un goût certain pour le sérieux intellectuel et la hauteur de vue : quelle position sociale vous fonde donc à vous ériger en « police du bien débattre » en Martinique ? Vous n’ignorez sans doute pas que la critique sociale s’accompagne aussi d’une exigence de réflexivité… Laquelle fait aussi partie du sérieux intellectuel…
Dans la mesure où votre texte me mentionnant est public et a fait l’objet de commentaires sur les réseaux sociaux, vous comprendrez que je rende publique la réponse que je vous adresse ici.
Bien cordialement,
–––––––––
Silyane LARCHER
Docteure de l’EHESS en sciences politiques
Chercheure associée au IIAC-TRAM (CNRS-EHESS)
Ouvrage et articles à paraître :
L’autre citoyen. L’universalisme républicain à l’épreuve des Antilles post-esclavagistes (1848-1890), Paris, Armand Colin, coll. « Le temps des idées » (Prix de thèse de l’Institut des Amériques).
« Tu seras une personne, mon enfant ! La citoyenneté pour les « nouveaux libres » des Antilles françaises après 1848 », Sociologie, Vol. 5, n°2 (à paraître en juillet).
« Neither Color-Blind Nor Color-Conscious. Challenging French Universalism in the Plantation Colonies of the Antilles (18th-19th centuries) », Palimpsest. A Journal on Women, Gender and the Black International (Forthcoming by fall).
« L’égalité divisée. La race au coeur de la ségrégation juridique entre citoyens de la métropole et citoyens des « vieilles colonies » après 1848 », Le Mouvement social, dossier spécial « Race et citoyenneté: une perspective américaine à l’ère révolutionnaire et post-révolutionnaire » (prévu pour mars 2015)
#Université Antilles-Guyane…
Suite à l’article paru dans l’édition de #France-Antilles #Martinique du 18 juin 2014, le ministère des Outre-mer et le ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche tiennent à apporter les précisions suivantes :
« Le gouvernement confirme qu’il respectera les engagements qu’il a pris de créer dès 2014 une Université de Guyane de plein exercice et de prévoir les conditions de création d’une Université des Antilles tenant compte des évolutions souhaitées.
Dans cette perspective, le gouvernement a transmis à la présidence de l’Université Antilles- Guyane le projet de décret créant l’université de Guyane afin que le comité technique soit consulté avant signature de ce décret, conformément à la parole donnée par l’État. Le gouvernement a également déjà transmis pour consultation le projet de décret créant l’université des Antilles et le projet d’ordonnance qui précise ses modalités de fonctionnement en indiquant d’emblée sa volonté de faire évoluer les textes à l’issue de la consultation, en fonction des observations qui seront faites.
Par ailleurs, le gouvernement renouvelle son entier soutien à la décision de la présidente de l’Université de tirer les conséquences de l’affaire du #CEREGMIA, notamment en suspendant ses principaux responsables et en enclenchant la procédure disciplinaire prévue à leur encontre. » Des échanges sont prévus dès demain en visioconférence sur les volets juridiques et techniques de ces textes entre le ministère de l’enseignement supérieur et la présidence de l’#UAG. Le préfet de la Martinique et la rectrice de l’académie de la Martinique appellent donc l’ensemble des acteurs de ce dossier à poursuivre le travail engagé avec sérénité, en gardant à l’esprit la dynamique positive qu’il convient de conserver vis à vis des milliers de jeunes de Martinique et d’ailleurs qui ont manifesté leur souhait d’intégrer l’Université des Antilles pour la prochaine rentrée universitaire.
Communiqué de presse de la présidence de l’Université des Antilles et de la Guyane
Pointe-à-Pitre le mercredi 18 juin 2014
Suite au communiqué de presse des ministères des Outre-mer et de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur et de la recherche, en date du 18 juin 2014, madame la Présidente tient à apporter les précisions suivantes :
A l’heure de parution de ce communiqué, les projets de décrets et d’ordonnance relatifs à l’évolution des structures universitaires des régions de #Guyane, #Martinique et #Guadeloupe, n’ont pas été communiqués à la Présidente et à son équipe. Pourtant, au cours de ces derniers jours, l’équipe de gouvernance a été quotidiennement en contact avec les cabinets du ministre de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur et de la recherche (notamment les 13, 16 et 17 juin) par voie téléphonique, courriel, etc.
Un engagement a été pris le 13 juin par le cabinet de transmettre les documents (lettre d’accompagnement, deux projets de décrets, projet d’ordonnance) le lundi 16 juin 2014, après les réunions interministérielles de ce même jour.
Le directeur de cabinet adjoint du MES ayant fait part des difficultés techniques relatives au projet d’ordonnance – ce qui explique selon lui les retards pris dans la communication des documents définitifs à la présidence –, a proposé le mardi 17 juin de poursuivre les échanges, notamment par visioconférence, avant la fin de la semaine en cours.
Il n’a jamais été proposé des modalités de consultation différentes du Comité Technique pour la création de l’université de Guyane et l’évolution de l’université des Antilles et de la Guyane en université des Antilles.
Dans les échanges réguliers et constants que la gouvernance de l’université a eu jusqu’à mardi 17 juin après-midi, il n’a jamais été question de « prévoir les conditions de création de l’université des Antilles » ultérieurement, mais de la mettre en place simultanément avec l’université de Guyane.
La Présidente de l’Université des Antilles et de la Guyane
Corinne MENCE-CASTER
Mardi 17 juin : Une journée au Brésil
Solide match du #Brésil. Solide match de #Marcelino et #Neymar. Il a fallu quatre parades extraordinaires, incroyables, d’un extra terrestre pour priver la #Seleçao de la victoire.
Son passage à vide du début de la première mi-temps a inquiété la moitié du monde. La moitié ? Les trois-quarts du monde entier plutôt oui. L’omniprésent blondinet brésilien était partout sur le terrain, peut-être un peu trop tout partout. Normal il a manqué. Quand il a repris son souffle, là, ça ne jouait plus dit-donc. Par vagues successives, ils ont tout tenté.
En face, c’était pas des rigolos. Ils faisaient même jeu égal et plus avec le Brésil ! De jeunes bons joueurs comme #Giovanni Dos Santos ou #Rodriguez dans une étonnante équipe du #Mexique pleine de force et de maturité ont menacé l’immense favori. Et puis il y avait Saint Ochoa. Quatre fois Sanctus. Celui qui régale les spectateurs français chaque semaine de ses parades insensées, de ses sauvetages miraculeux. … et qui ne sourit jamais.
- Dit l’ami, tu ne connais pas un gars à Ajaccio ? Ajaccio, là-bas, en Corse. Il me faut une touffe des cheveux de ce mec. Wè. Pour me faire une protection. Un genre de truc miraculeux. Même trois poils c’est bon. Trop fort le goal.
- Hein ? #Ochoa ? T’as vu hein. Messieurs, il est fort ! Et le type est habillé en bleu Vierge Marie. Qu’est-ce tu penses ? C’est un signe ?
Avant ça, avant la révélation à la face du monde de Sanctus Ochoa le Miséricordieux, il y a eu un ersatz de football. Un genre de match tjòlòlò sans sucre et avec un petit ravet dedans parce que, à la fin, c’est la Belgique qui a gagné. Par solidarité tiers-mondiste, je soutenais l’Algérie.
#Algérie – #Belgique ?
La naïveté tactique des équipes africaines, leur manque de consistance mentale, leur friabilité physique font peine à voir. L’entrée décisive de #Drogba, lors du premier match de la #Côte d’Ivoire, qui a galvanisé ses gars, fait preuve.
Après une première mi-temps à oublier, la seconde a vu les belges faire preuve d’une fraîcheur physique étonnante et littéralement manger l’air des algériens qui dès la 70ème minutes étaient cuits et ont fini écroulés.
- Dit-donc l’Ami, il ya un #Maertens dans l’équipe belge. Il est famille avec le cycliste ? Lui là, hum, il savait bien se soigner. Me regarde pas comme ça, les cyclistes connaissent le truc. Ça peut expliquer.
- Hein ? Arrête avec tes insinuations. Maertens le cycliste ? C’était du bricolage. Aujourd’hui c’est du topOtop. Et puis dans le foot ils sont imprenables… Le football c’est trop important. …. Bon, ton histoire de noirs et d’indios, de pauvres quoi, qu’on ne voit pas dans les tribunes. J’y ai réfléchi. Et ben c’est normal mon gars. Noooormal. Y’en a plus ! Y’a plus de pauvres au Brésil. C’est #Lula l’ancien président qui a dit ça. Vrai. Il a dit qu’il a enlevé 36 millions de pauvres pour les mettre dans les classes moyennes. Donc, reste seulement un ti-zizin (un ti peu) de pauvres dans le pays et comme les pauvres au Brésil, c’est généralement des noirs et comme il n’y a plus de pauvres, tu ne peux pas voir de noirs dans les tribunes. Voilà ! CQFD Banane !
- …..(long silence) et les indios ?
Harry Herr Gol
Lettre ouverte au Président de la République française François #Hollande à propos de la Collectivité Unique de #Martinique
Par Siméon Salpétrier.
Monsieur le Président,
Mes premiers mots sont pour me rappeler à votre bon souvenir.
Je suis l’unique membre fondateur encore vivant de la Fédération Martiniquaise du Parti Socialiste créée en 1972 au Congrès de Trinité. Ancien Premier Secrétaire Fédéral de 1976 à 1985, au Congrès de Metz, j’ai été élu membre du Comité Directeur du Parti selon les vœux de François #MITTERRAND.
Les responsabilités militantes, électives et politiques que j’ai exercées m’obligent, à l’automne de ma vie, à vouloir éclairer avec, à la fois abnégation et objectivité, les contours de ce qui est appelé à devenir la Collectivité Unique de Martinique. Je le fais au moment où vous avez décidé d’entreprendre la difficile réforme des Régions de France.
A ma connaissance, ce projet qui inclut la #Corse ne fait pas mention des régions d’outremer. Je n’en suis ni étonné, ni choqué. Notre altérité, depuis longtemps, a fait de nos pays des terres d’exception et occasionne parfois des décisions souvent dilettantes.
Ainsi, suite à la visite de Nicolas #SARKOZY en 2009, son désir de parvenir à un compromis qui lui serait électoralement favorable, a généré une singulière consultation des citoyens martiniquais basée sur l’acceptation ou non d’une Assemblée unique, qui, à son tour, a débouché sur un choix institutionnel modifié: la collectivité unique, sans lien juridique avec la question posée.
Plus surprenante est l’adoption de la loi du 27 Juillet 2011 qui, officiellement, donne naissance à cette collectivité unique.
Monsieur le Président, la République française a, à sa disposition, deux instances juridiques capitales qui veillent au respect de ses règles et de la démocratie : le Conseil d’Etat et le Conseil Constitutionnel. Ces instances, l’Elysée, le Gouvernement, l’Assemblée Nationale, le Sénat, disposent de tout ce que la France peut compter comme gotha de la connaissance en Droit public.
Comment comprendre que moi qui ne puis m’appuyer que sur l’expérience acquise, j’arrive, après analyse, à conclure que cette gymnastique d’un juridisme douteux, aboutit à un véritable fatras administratif ?
Quand on sait la difficulté qu’engendre tout processus institutionnel nouveau pour devenir fonctionnel puis, après maturation, évoluer pour concorder avec la société et le temps, j’ai du mal à contenir mon pessimisme. Cette immense inquiétude qui m’envahit quand je sais que ce petit monstre qui ne repose sur aucun fondement juridique en conformité avec la Constitution de 1958 et les lois électorales de la République va concerner les jeunes générations de la Martinique confrontées à un taux de chômage inacceptable et l’obligation de migrer pour gagner sa vie, m’oblige, M. le Président à hurler mon indignation.
Vous qui connaissez la capacité de manipulation de la Droite, comment cautionner un tel bricolage qui, s’il est adopté, occasionnera toutes sortes de confrontation ?
Les élus sont aussi les préparateurs de l’avenir. Leurs moyens se fondent d’abord sur les règles juridiques prescrites par les lois. Si, au départ, celles-ci sont viciées dans leur substruction, c’est la porte ouverte à toutes les dérives.
La Martinique, aujourd’hui, souffrant de toutes les pathologies chroniques transmises par les tares économiques, sociétales, politiques, ethniques…aggravées par l’impossible dialogue social qui entraîne la prise d’otages par l’essence, par les opérations « môlôkoÏ », par les blocages des routes et des entreprises stratégiques, la Martinique, pour son avenir, ne peut hériter, en plus, d’un zombi juridique qui plombera pour des décennies son statut institutionnel.
Un simple examen honnête, objectif, de cette mauvaise copie devrait aboutir à la correction nécessaire tant sur la consultation, non conforme à la loi électorale, que sur la collectivité, non compatible avec la Constitution (article 73).
Monsieur le Président, votre vigilance peut éviter une telle catastrophe et je reste persuadé que les Martiniquais sauront vous manifester leur reconnaissance.
Quant à moi, en poussant ce cri d’alerte, après avoir exercé, des années durant, ce qui conforte chez l’homme le sentiment de dignité, d’honnêteté et de responsabilité, j’aurai accompli un devoir que j’aimerais salutaire.
Je suis attentif aux efforts que vous fournissez pour redresser la France. Je m’attriste du manque de solidarité qui se manifeste chez beaucoup trop de Français qui donnent l’impression de s’abandonner à un fatalisme que des agioteurs patentés encouragent tout en voulant le rendre collectif pour mieux atteindre leurs objectifs, là où la mutualisation des possibilités de chacun s’avère indispensable. L’égoïsme s’alimente de la difficulté !
Je veux éviter d’en ajouter pour la Martinique.
Je vous remercie donc si vous accordez un peu d’attention à mon signalement et vous assure de mon engagement socialiste.
Siméon SALPETRIER
Exposé des motifs :
Cette adresse au Président de la République fait suite à sa volonté exprimée d’engager la réforme des régions de France.
J’ai préféré souligner la fragilité des fondements juridiques sur lesquels va s’ériger le nouveau statut institutionnel de la Martinique, laissant le soin à ses conseillers juristes de rentrer dans les détails du texte. Mais il convient, pour mieux comprendre la motivation de mon initiative, d’apporter les éclaircissements qui fondent mon pessimisme.
1 . La Conception :
L’atmosphère qui a entouré la fécondation du projet a conduit à une procréation artificielle issue de deux hommes : Sarkozy et #Letchimy. Elle était donc conditionnée par deux idéologies antagonistes sur la forme et deux ambitions similaires quant à l’objectif (une majorité électorale). La démocratie était absente du liquide amniotique, l’enfant qui s’en est dégagé n’a pu être que putatif. Se pose aussitôt un problème de légitimité qui, même sans reconnaissance naturelle, produit des effets juridiques.
2 . La Consultation :
L’article 72-4 de la Constitution, rend obligatoire la consultation de la population concernée par tout changement statutaire qui lui serait proposé.
Cette consultation est organisée, à la demande conjointe du département et de la région, selon les dispositions du Code électoral prévues par la loi 4124-1. Celle-ci souligne entre autre que « le gouvernement ne peut donner suite à la demande que si le projet de fusion recueille la majorité absolue des suffrages exprimés correspondant à un nombre de voix au moins égal au quart des électeurs inscrits ».
Même si la loi ne vise pas explicitement ce mode de consultation, il est assimilable à l’élection des conseillers généraux et régionaux.
Les résultats de Janvier 2010 ne répondent pas à cette obligation et Sarkozy a passé outre.
3 . La Collectivité unique :
Lors de la campagne électorale prévue dans le cadre de la Consultation, il n’était question que d’une Assemblée Unique exerçant les compétences du département et de la région. Les partisans d’une Collectivité Unique étaient assimilés à des adeptes de l’Art. 74.
La question finale posée aux Martiniquais est celle-ci : « Approuvez-vous la création d’une Collectivité Unique exerçant les compétences dévolues au département et à la région tout en demeurant régie par l’article 73 de la Constitution ? »
Un retour à la Constitution, Art 73, nous démontre que, s’agissant d’Assemblée unique ou de Collectivité unique, seul son dernier alinéa en fait mention pour préciser : « La création par la loi d’une collectivité se substituant à un département et une région d’outre-mer ou l’institution d’une assemblée délibérante unique pour ces deux collectivités ne peut intervenir sans qu’ait été recueilli, selon les formes prévues au second alinéa de l’article 72-4, le consentement des électeurs inscrits dans le ressort de ces collectivités ».
L’interprétation de cet ultime paragraphe ne laisse pas d’ambiguïté : une Collectivité unique se substitue au département et à la région ; une Assemblée Unique exerce les compétences dévolues au département et à la région sous-entendu sans les faire disparaître.
Or la consultation a porté sur l’association du terme Collectivité Unique avec le participe présent « exerçant les compétences… » là où la Constitution distingue les deux termes quand on sait que dans le cas d’une Collectivité unique cette tâche devient automatique. Pour mémoire la question posée en 2003 avait repris clairement le terme de la Constitution « se substituant au département et à la région ».
Même si, conformément à la Constitution, la loi du 27 Juillet 2011 crée la Collectivité unique, le Parlement français a bâti sur une confusion juridique qui rend vulnérable ce statut qu’on nous propose.
Bien sûr, il est facile pour nous d’incriminer Paris. Il s’est d’ailleurs toujours distingué au prétexte d’adaptation des lois, pour nous sortir trop souvent, en outremer, des codas tout à fait fantaisistes.
Mais en l’occurrence, ce qui est alarmant, c’est que ce bataclan conçu fugitivement et dans l’ombre, loin des martiniquais mais impliquant certain martiniquais, a l’air de n’inquiéter personne. Chacun a les yeux rivés sur 2015 et la bourse des paris est ouverte !
Mon sens de la responsabilité justifie cette alerte car la Martinique peut être durablement affectée par ce qui en sortira même si la raison pousse à rappeler que ce sont les hommes, dans l’exercice de leur ministère qui décident des bonnes constitutions et des dangereuses dictatures.
Siméon SALPETRIER